13 Juillet 2015

Conférence d’Addis Abeba

La Conférence sur le financement du développement a lieu du 13 au 18 juillet

Copyright : Mulugeta Ayene - AP
Copyright : Mulugeta Ayene - AP

La Conférence d’Addis-Abeba réunit les pays pour explorer de nouvelles pistes de financement du développement pour les prochaines années. En particulier, les Etats se penchent sur le financement des 17 Objectifs du Développement Durable (ODD) qui seront adoptés en septembre 2015.

Retrouvez ci-dessous le communiqué de presse de Coordination Sud et la tribune signée par 20 ONG publiée dans Libération.

Communiqué de presse de Coordination Sud:

« Ouverture de la conférence sur le financement du développement d’Addis-Abeba : la France et l’Union européenne doivent relever le débat »

 Addis-Abeba, le 13 juillet 2015 – La conférence d’Addis-Abeba, qui s’ouvre aujourd’hui, est la première étape essentielle d’une année de négociations internationales sur le développement et le climat. La France et l’Union européenne ont un rôle à jouer pour conduire la communauté internationale à prendre les décisions courageuses que la situation de notre planète impose.

L’Union européenne puis la France, en tant que pays hôte de la 21e conférence des parties de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, en décembre 2015, doivent donner l’exemple et adopter une posture plus ambitieuse pour faire de la conférence d’Addis-Abeba sur le financement du développement un succès.

« Face aux profonds déséquilibres du monde dont on voit tous les jours les manifestations, nous attendons de la communauté internationale qu’elle s’engage avec vigueur pour un modèle économique plus juste et plus respectueux de l’environnement. Cela suppose de s’attaquer aux déséquilibres systémiques tant qu’à la question des moyens de mise en œuvre de l’agenda post-2015. Les dirigeants réunis à Addis-Abeba devront être à la hauteur des défis en cette année historique pour la planète », déclare Philippe Jahshan, président de Coordination SUD.

Les négociations en amont de la conférence ont été laborieuses et le texte manque cruellement d’ambitions pour répondre aux nombreux défis du développement.

« Le maintien des espaces restreints (OCDE, G8/G20, etc.) en matière de réformes économiques et financières prévaut toujours, au détriment de mécanismes plus inclusifs. De plus, l’appel insistant au secteur privé pour financer le développement ne s’accompagne pas de cadres solides pour garantir le respect des droits humains et d’une réelle contribution aux trois piliers du développement durable (social, environnemental et économique) », rappelle Grégoire Niaudet, chef de file de la commission Financement du développement de Coordination SUD et chargé de plaidoyer au Secours catholique-Caritas France.

Lors de cette conférence, Coordination SUD attend des avancées concrètes.

« Une de nos attentes très fortes est la création d’un organisme fiscal intergouvernemental au sein des Nations unies. Il permettrait à tous les pays du monde de prendre part aux discussions et aux décisions sur de futures règles fiscales internationales et de lutter efficacement contre l’évasion fiscale », conclut Christian Reboul, administrateur de Coordination SUD et responsable du plaidoyer financement du développement à Oxfam France.

Les membres de Coordination SUD et son secrétariat sont présents à Addis-Abeba pour participer activement au suivi de la conférence et porter la voix de la société civile dans les négociations.

LA TRIBUNE PUBLIÉE DANS LIBÉRATION

La tribune « La conférence climat n’attendra pas décembre » a été signée par 20 ONG, dont la Coalition Eau, et publiée dans Libération le 14 juillet.

Télécharger la tribune

Téléchargement