Sur la forme, ce CICID s’est réuni sans que la date n’ait été confirmée ou rendue publique, ce qui n’est pas acceptable en termes de transparence et d’inclusion de la société civile, pourtant fortement mobilisée sur ces sujets de coopération internationale.
Sur le fond, si les orientations de la politique de développement sont définies par la loi sur le développement solidaire et la lutte contre les inégalités mondiales (LOP DSLIM) de 2021, les conclusions du CICID viennent préciser les objectifs, les moyens et les modalités de « l’action de la France en matière d’investissement solidaire et durable ». Elles traduisent notamment en termes opérationnels les 10 objectifs stratégiques fixés en mai par le Conseil présidentiel pour le développement, objectifs qui sont précisés à travers des indicateurs de pilotage et de suivi et à partir desquels seront élaborés les futurs contrats d’objectifs et de moyens des opérateurs de l’aide française (dont l’AFD).
Les Actes de la Conférence sur les droits à l’eau et à l’assainissement en France, organisée le 15 septembre 2022, par la Coalition Eau et l’Académie de l’eau, sont désormais disponibles.
La Coalition Eau est co-signataire d’une lettre ouverte avec 130 ONG/OSC, intitulée « Water Needs a Home » et adressée au Secrétaire Général des Nations Unies et à plusieurs personnalités de l’ONU pour appeler au renforcement de la gouvernance mondiale de l’eau. Suite à la Conférence des Nations Unies sur l’eau de mars 2023, les ONG/OSC souhaitent la nomination rapide d’un Envoyé Spécial des Nations Unies sur l’eau, avec un mandat politique fort, ainsi que l’adoption d’une résolution de l’AG des Nations Unies pour l’établissement de conférences intergouvernementales régulières sur l’eau.
Avec l’appui de la Coalition Eau et de la Coalition Nationale Action et Plaidoyer pour l’Eau (CNAPE), l’Alliance d’Afrique Francophone pour l’eau et l’assainissement (AAFEA) a tenu son dixième atelier régional d’échange sur les questions d’eau potable et d’assainissement. L’atelier de cette année, tenu à Conakry, a vu la participation de la ministre guinéenne de l’environnement et du développement durable ainsi que des acteurs de la société civile de la Guinée et de neuf autres pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre.
La Coalition Eau publie une note de positionnement « Droits à l’eau et à l’assainissement en France : Vers une définition d’un accès suffisant et adapté ». Cette note revient sur le contexte français et les difficultés posées par le manque de définition d’un accès suffisant et adapté à l’eau et à l’assainissement. Elle promeut des indicateurs reconnus par les ONG en matière d’eau potable et d’équipements sanitaires et propose des pistes de travail au niveau des territoires. La note de positionnement, et les propositions qui en découlent, sont issues d’une étude sur « les indicateurs de droits à l’eau et à l’assainissement en France », réalisée par l’agence Ecodem, entre août 2022 et mars 2023.
Alors que le secteur EAH est le secteur social pour lequel la France mobilise le plus les prêts, la Coalition Eau publie une nouvelle note de positionnement « Prêts et dons pour le secteur EAH – Recommandations pour que l’aide publique au développement cible réellement les plus vulnérables ».
Dans un nouvel avis adopté le 13 juin dernier[1], le Conseil économique social et environnemental (CESE), troisième assemblée constitutionnelle de la République, rappelle que, face aux inégalités croissantes, à l’aggravation de la pauvreté, à la multiplication des crises humanitaires et aux impacts du changement climatique, il est urgent de « se donner les moyens d’agir ». C’est le message essentiel de ce nouvel avis que partage Coordination SUD, la plateforme nationale des ONG de solidarité internationale, d’action humanitaire et/ou de développement. Elle demande au Gouvernement français de renforcer sa politique de développement solidaire. Deux opportunités s’offrent à lui avec le sommet pour un nouveau pacte financier mondial, organisé à Paris les 22 et 23 juin, ainsi que le Comité interministériel de la coopération internationale et du développement, prévu au mois de juillet.
Le vendredi 5 mai, le Président de la République a réuni un Conseil présidentiel pour le développement, durant lequel il a annoncé 10 objectifs stratégiques, orientant la mise en œuvre de la politique française de solidarité internationale pendant le quinquennat.
Le 1er mai 2023, le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies a examiné, au Palais des Nations Unies à Genève, la situation des droits humains en France. Lors de cet examen, plusieurs Etats membres de l’ONU ont adressé à la France des recommandations lui demandant de garantir l’accès à l’eau et à l’assainissement pour toutes les populations sur son territoire.
La France doit tenir son engagement de consacrer 0,7 % de son revenu national brut à l’action (ou « aide ») publique pour le développement d’ici 2025, soit environ 21,4 milliards d’euros, comme cela a été défini dans la loi de développement solidaire adoptée le 4 août 2021. L’urgence climatique et alimentaire, la lutte contre la pauvreté et les inégalités mondiales, et l’agenda du développement durable, demeurent et l’imposent.