Communiqué de Coordination Sud

2011 – 2017 : 7 ans de baisse des crédits de l’aide publique au développement

Déjà réduit à sa portion congrue, le budget de la solidarité internationale subit cette année encore une baisse importante (-2,79%). Depuis 2012, le budget français d’aide publique au développement (APD) a reculé de près de 20 %, soit près de 640 millions d’euros.

Le recul des crédits alloués à l’aide publique au développement est programmé jusqu’en 2017 (-7,32 %). 7 ans de baisse des crédits de l’aide publique au développement, voici la réponse de la France face aux défis de la lutte contre la pauvreté, les inégalités et le changement climatique, ce alors que les objectifs du millénaire pour le développement arrivent à échéance et que la France présidera la COP21 en 2015.

« L’aide publique au développement ne représentera qu’une part limitée des besoins de financement pour la réalisation des objectifs du développement durable (ODD) qui seront adoptés par les Nations unies en 2015. Pour autant, la poursuite du processus de baisse de l’aide publique française apparaît simplement stupéfiante », souligne Jean-Louis Vielajus, président de Coordination SUD.

De plus, les membres de Coordination SUD expriment leur très vive inquiétude de voir la part des dons réduite à un niveau exceptionnellement bas. La part des dons bilatéraux a subi une baisse de 22% depuis 2011, passant de 389 millions d’euros à moins de 305 millions d’euros pour 2015. Ces dépenses, qui constituent pourtant le coeur de l’APD, ne représentent plus que 3,2% de l’aide française. Il est nécessaire de doubler la part des dons bilatéraux et de la sanctuariser dans l’APD pour répondre aux besoins essentiels des 16 pays pauvres prioritaires de l’aide française et des pays en crise.

En effet, l’ampleur des crises malienne, syrienne et centrafricaine, les catastrophes naturelles de plus en plus meurtrières auxquelles nous assistons, et les pandémies et les épidémies telles Ebola en Afrique de l’Ouest, mettent en lumière l’importance d’aider les pays les plus pauvres à renforcer durablement leurs systèmes de santé, de gouvernance et leur économie, au risque d’assister à de nouvelles catastrophes.
« Cette coupe dans le budget d’aide publique au développement à destination des pays pauvres prioritaires intervient alors que l’un d’entre eux, la Guinée, traverse une crise sanitaire sans précédent. La propagation de l’épidémie d’Ebola est révélatrice de la faiblesse des structures de santé en Afrique de l’Ouest. L’APD est essentielle pour renforcer sur le long terme la stabilité de ces Etats fragiles, notamment à travers des systèmes de santé plus solides et plus accessibles », ajoute Christian Reboul, responsable plaidoyer financement du développement à Oxfam France et administrateur de Coordination SUD.

A l’occasion des débats parlementaires, Coordination SUD publie son rapport d’analyse du projet de loi de finances. Vous pouvez le consulter sur le site de Coordination SUD en cliquant sur le lien suivant : http://www.coordinationsud.org/actualite/document-danalyse-du-projet-loi-finances-2015-coordination-sud.

Contact presse :

Gautier Centlivre, centlivre@coordinationsud.org
Tél : 01 44 72 84 55

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